MA SISTERONNE 2 : parcours somptueux et caniculaire...

Publié le par eric-cyclosportf

Au réveil, ce matin du dimanche 24 mai, les jambes brûlaient une peu après les 155 km de la veille. Mais aujourd'hui, c'était 182 km qu'il fallait passer !

Sur le papier, le profil du jour n'avait rien de bien méchant, malgré ça mon frangin décidait de ne pas s'aligner sur le grand circuit... dommage, j'aurai bien pris ma revanche !

Pour moi, l'idée de ne pas faire le grand ne m'a même pas effleuré l'esprit. J'ai envie de faire un long raid, de ne pas subir les à-coups du peloton, de rouler en endurance, à mon rythme.

Les premiers km de course étant les mêmes que la veille, nous décidons avec Julien de ne pas appliquer la même stratégie catastrophique d'hier.

Nous partirons désormais le mieux placé possible pour attaquer la bosse pourrie à 200 mètres du départ dans les premiers.

Julien n'est pas prio mais on arrive très tôt et il devra attendre longtemps jusqu'à ce que les organisateurs ouvrent la séparation prio-non prio.

Moi en attendant, je m'échauffe un peu, il n'y a personne sur la ligne. Quand je reviens 10 minutes plus tard... les vélos sont déjà tous collés les uns aux autres sous le portique gonflable !!! Il n'y a plus aucune séparation, un barrage de cyclo devant moi !!! Mais que fait l'organisation ??? je n'y comprends plus rien !

J'ai 2 choix, soit passer derrière, et dans ce cas, il ne sert plus à rien d'avoir un dossard prio car 500 vélos sont devant moi... soit m'incruster par la ligne de départ, en marche arrière... ce que je fais évidement. Certains se plaignent... je leur explique calmement la situation et tout rentre dans l'ordre.

Le départ approche, Julien est presque à côté de moi, Didier n'est pas loin non plus.

Top départ !!!

Comme prévu on roule fort et on attaque la bosse dans les premiers, au sommet, Christophe Collard, notre leader à l'AGSE, bascule en tête, et mon frangin fait l'effort dans la descente dangereuse pour le rattraper !!!

Arrivés en bas, sur belle route menant à Laragne, les 2 hommes sont détachés.

Immédiatement, je me place aux avant-postes du peloton, et tente de "verrouiller" la poursuite sur mes équipiers. Ces 2 là s'amusent devant, sans aucune prétention, juste pour montrer le maillot !

Ils comptent jusqu'à 1 minutes d'avance, et moi, je reste toujours dans les 5 premiers du peloton de poursuite, les gars relayent et quand le relais vient à moi, je décline l'invitation, fais tomber l'allure du groupe, et désorganise ainsi la poursuite.

J'y laisse des plumes car à chaque décélération que je cause, suit une accélération brutale, à laquelle il faut que je réponde pour me retrouver à nouveau dans les 5 premiers...

Ce petit jeu dure plus de 50 minutes, soit 35 km. Distance qui nous sépare du premier col de la journée, le col de grêle.



A partir de là, pour moi, fini de jouer. Je ne grille plus aucune cartouche pour le plaisir.

Les 2 échappés sont rattraper au pied du col, plus possible de contrôler la meute...

Je laisse filer, et me cale à mon allure, en dessous du seuil des 88 %, mon seuil à ne pas dépasser pour les cyclos longues telle que l'Ardechoise... ou aujourd'hui !!!

Dans le col je me retrouve avec Julien qui à fait un contre la montre de 35 km à l'avant. Il s'est fait plaisir et c'est là l'essentiel ! De toute façon il ne comptait faire que le 80 km.

Dans mon groupe, il y a aussi Didier, Eric Duranton qui m'accompagneront sur le 182 km. On retrouve aussi Vincent Reboul, Thierry Pugnet et Patrick Lutz qui eux font le petit.

Le col se fait à allure soutenue mais pas trop forte. On bascule sur Sisteron et on repart sur une autre bosse. La chaleur arrive brusquement.

Au sommet, un petit coucou aux copains du petit circuit, et nous partons pour le grand raid.

L'allure faiblit un peu. Devant, 3 gars du club de Chamrousse mènent l'allure en prudence. Avec moi aussi, Didier et Eric Duranton de mon club.

Il fait de plus en plus chaud, mais le paysage devient de plus en plus beau. Quelle vue, quel panorama. La route s'élève peu à peu et la route est tout simplement somptueuse !

Devant, Didier se détache, sans vraiment le vouloir. Au même moment, Eric Duranton, un peu juste, craque... et moi je me retrouve au milieu, dans le groupe emmené par les "Chamrousse".

Je décide de rester avec eux, nous sommes 8 et je n'ai pas envie de me retrouver à 2 devant avec un groupe à mes trousses... la sortie est encore longue...

On arrive au pied du col de Font Belle. Le Groupe s'arrête au ravito. On remplie les bidons. Mais l'arrêt est interminable... apparement les "chamrousses" ont un gars un peu juste aujourd'hui et ils jouent l'extrême prudence.

Je décide d'y aller seul, et cool, et de me faire rattraper dans le col au cas où...

Ce fut le cas, mais seulement 4 gars me rejoignent, et pas les Chamrousse que je ne reverrai plus...

On grimpe le col (court mais raide !).

Puis on attaque la longue descente.

Toute cette route, nous la ferons toute à l'heure en sens inverse, le circuit étant un aller-retour...

Et je me dis "mais il est super long et super dur ce col !!!" tout en descendant à vive allure.

Rien de tel n'était indiqué sur le profil de la cyclo !!!

Bref, une fois la descente rapide faite, je me retrouve avec 3 gars, et on se tape la vallée aller retour ensemble. Cette partie était chiante en faux plat (descendant à l'aller, montant au retour...).

Et enfin on se retrouve dans le col de Font Belle sens inverse.

Quel col !!!

Des bonnes rampes, une chaleur étouffante, et un paysage à couper le souffle, tout ce que j'aime.

Mon petit groupe de 4 éclatent. Je suis super bien et je monte régulièrement, lâchant mes compagnons...

Mon rythme est bon, je suis néanmoins prudent, et content d'avoir pris ma roue de montagne (34x26).

J'aperçois Didier, je reviens sur lui progressivement. Je pédale fluide et les sensations sont géniales à 140 km et 5 heures de selles.

J'arrive au sommet de ce col difficile et finalement bien plus dure que la Montagne de Lure de la veille... Il fait très chaud (38° au polar). Mais moi j'adore la chaleur. Didier en revanche à pris un petit coup sur la tête. Au col je l'ai rejoints, il n'est pas bien, il paye son échappée solitaire. Il s'arrose et je décide de l'attendre (comme hier).

Il reprendra des forces dans la descente et profitera de ma roue, et il m'aidera dans la vallée.

Cette tactique s'avéra payante, hormis une petite bosse, il n'y a presque plus de difficultés, Didier s'accroche, parfois à la limite de la rupture. Moi je donne tout, mes sensations sont énormes.

Dans la dernière partie, je roule à bloc, Didier prend quelques relais courts et moins rapides, mais ça me suffit pour récupérer quelques secondes, et c'est reparti !!!

c'est un vrai contre la montre jusqu'à l'arrivée.

Un sprint violent pour vider le fond de cartouches restantes et voilà pour les 182 km.

Quel plaisir, quel circuit magnifique, bien plus dur que prévu mais de toute beauté, sous une chaleur écrasante.

j'ai le moral au plus haut désormais. De très bonnes sensations après 5 h de course, et encore meilleures après 6 h !!!

Quelques chiffres, 6 h 34, 182 km. FC moyenne 150, max 176. 2820 m de dénivelé.


Une très belle deuxième étape, bien plus dure que la veille.

Ces 2 jours, j'ai travaillé le rythme endurance avec succès. Vivement l'Ardechoise !!!

Publié dans Saison 2009

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