La Corima Drôme Provençale : ma course
Le départ était fixé à 5 h 45 de chez moi. Rendez vous avec mon père et mon frère pour la première cyclosportive de l'année, la Corima Drôme Provençale.
Petite nuit, accentué par le passage à l'heure d'été... mais c'était la même chose pour nous tous !
Arrivée sur les lieux à 7 h 45, prise des dossards et préparatifs habituels.
L'équipe Eval'Cyclo se prépare
Après un échauffement bref mais efficace, on se pointe sur la ligne ou déjà beaucoup de monde attend. Il faudra batailler ferme pour espérer rejoindre la tête.
Je retrouve sur place les copains de l'A.G.S.E. : Serge, Fabien, Luc, Franck, Thierry, Pierre et Fernand.
L'heure du départ approche, je me rappelle mon objectif du jour : travaille du rythme et de la résistance aux efforts violents. Je ne serai pas déçu.
Top départ, je fonce sans m'occuper de mes co-équipiers. Fabien et Serge, qui visent le haut du classement, disparaissent devant moi.
C'est le moment de jouer des épaules pour se frayer un chemin, dur dur !
Petit à petit au terme d'effort violent, j'aperçois la tête, encore loin.
Nous arrivons au pied de la première difficulté, le col de Citelle
Malheureusement je suis encore trop loin de la tête il est maintenant trop tard pour espérer recoller.
Néanmoins, le col n'est pas très dur. C'est le seul du circuit que je ne connais pas.
Je roule à bloc, comme je l'avais planifié. Le cardio flirte avec les 95 % sur les 15 minutes d'effort (environs 185-187 bpm).
Au sommet, je me retrouve dans un énorme peloton. Dans la descente on aperçois le premier groupe. Avec moi, il reste encore Julien, Luc, Fernand et Franck.
Dans la descente et le faux plat menant à la seconde difficulté, le regroupement se fait avec le premier groupe. Et un peloton énorme de plus de 200 cyclistes file à allure moyenne jusqu'au pied du col de Valouse.
C'est assez dangereux car le peloton prend 100% de la route et que tout le monde (y compris moi) tente de remonter... en vain. Ça frotte très fort, il y a même quelques chutes, pas trop méchantes, mais l'une d'entre elle se produit juste devant moi.
Enfin le pied du second col : le Col de Valouse.
Là aussi, c'est un col de rouleur. L'allure est très rapide et en queue de peloton, il y en a de partout !
Je prends un sacré éclat, le cardio s'affole, je ne contrôle plus rien.
Le Sommet arrive déjà, autour de moi, tout le monde suffoque, quelle montée !
La descente est très technique et j'essaie de reprendre mon souffle. Je rejoins Luc, mais je constate que Julien, Franck et Fernand ne m'ont pas suivi. Ce n'est pas une bonne nouvelle, car ces 3 gars sont plus forts que moi, normalement. J'ai donc certainement trop appuyé, et je risque de le payer...
Nous sommes maintenant un petit groupe de 15 gars environs, quand nous arrivons au pied de la troisième difficulté, le Col de la Sausse.
Un passage sous le défilé de trente pas, magnifiques gorges.
Les jambes brûlent énormément, et par prudence, je laisse filer le groupe ou Luc prend les choses en mains.
J'attends le peloton qui fonce sur moi, avec à sa tête, mon frère Julien qui me demande de m'accrocher.
c'est chose faite. Et le col se passe à merveille, dans les roues, avec néanmoins le vent qui se lève...
La descente sur Bourdeaux est assez pénible, un long faux plat descendant.
Bourdeaux, pied du 4 eme col, le plus dur, le seul vraiment difficile du parcours, la montée sur Comps.
Dès la sortie du village, j'ai de très mauvaises sensations. Je paye à présent ma première moitié trop rapide. C'était ma stratégie, et maintenant il faut que je travaille la résistance...
Une fois la pente très raide (au delà de 10 %) je lâche prise, mon frangin s'éloigne.
Je ne suis vraiment pas bien, "collé" comme on dit.
A présent et jusqu'à l'arrivée, ce sera la galère.
Je passe la montée sur Comps comme je peux, et je descends sur Dieulefit en récup.
Le dernier passage difficile : le Col de Pertuis.
Au pied, un groupe composé de Franck et Fernand me passe, je n'essaie même pas de m'accrocher, je n'ai plus de force.
J'en profite pour m'alimenter, et essaie de penser à autre chose.
500 mètres avant le sommet, je me faufile dans un nouveau groupe qui vient de me rejoindre, et je vais ainsi rester bien au chaud jusqu'à l'arrivée.
La dernière partie est assez longue pour mes jambes meurtries... mais l'allure n'est pas trop violente. Je suis dans le groupe de notre champion de F.1 national, Alain Prost, qui au passage, à un très joli Trek Madone orange.
A l'arrivée, dans une belle ligne droite, je m'abstiens de faire le sprint, étant donné que je n'ai pas trop collaboré dans les relais. Cela n'empêche pas un bonhomme de surgir de nul part, lui aussi était bien resté dans les roues... sans commentaire.
Je fini en 4 h 04 min. Loin derrière mon frangin (3 h 54) et derrière mes coéquipier (franck 3 h 56, fernand et Luc 3 h 57).
Juste derrière, Thierry en 4 h 11, qui devait revenir fort sur moi sur la fin.
Notre leader, Fabien, victime d'une crevaison alors qu'il était encore là pour la 12 ème place, fini finalement 54ème en 3 h 50, et Serge, son fidèle coéquipier l'accompagne, dans le même temps.
Reste Pierre avec une crevaison qui termine en 4 h 47, juste devant mon père, Roger en 4 h 49.
Un rapide coup d'oeil pour voir que j'ai été très souvent dans le rouge : c'était le but du jour !
Voilà pour ma première cyclo de l'année.
Pas de surprise pour moi, je suis à ma place, et je ne suis pas déçu.
Cruel manque de force, et de résistance.
La faute à mon manque de bornes, mon manque de "fondations solides".
Mais nous ne sommes que fin mars, et je pense qu'il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives.
Dans un mois, à la Scott 1000 Bosses, j'y verrai certainement plus clair.
En attendant, j'ai du pain sur la planche. Alors au boulot !
Oh zut, il pleut dehors...
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