LES COEURS DU FOREZ... ET LE VENT
Décidément, le vent et moi, cette année, nous nous aimons !
Après mon aventure à la Tour Madeloc (voir Tour Madeloc, côte Vermeille... et Tramontane ! ) j'avais rendez vous avec les rafales en ce matin du 17 mai.
Dès le petit matin, en allant chercher mon frangin, je voyais les arbres bouger, et je commençais à me dire que la journée pouvait devenir une belle galère...
En 2007, le vent du sud nous avait fait énormément souffrir, et j'en garde un très mauvais souvenir. Car sur le parcours des Coeurs du Forez, on passe 35 km dans la plaine du même nom, direction le sud, donc avec le vent de face.
Et je commence à croire que nous allons revivre une aventure similaire.


Bref, Encore motivé, je rejoins le départ. Je devine seb du blog planete chartreuse cyclosport link, placé sur la ligne, en tenue écocyclo. Mais il a l'air concentré et je me dis que je le saluerai à l'arrivée... je ne l'ai plus vu...
Plus vu car dès le "top", hormis les 2 km neutralisés, le rythme fut infernal.
Dès la première bosse, soit au bout de 5 min de course, des attaques ou accélérations brutales me mettent directement dans l'ultra-rouge !
Je m'accroche, mais je prends une sacrée claque.
On arrive à Boisset, je suis toujours dans le groupe 1, mais les ténors ont l'air très nerveux, contrairement aux autres années ou l'allure est certes rapide, mais plus régulière.
On quitte ensuite Margerie, et avec le vent de face, de nombreuses bordures se forment. Ça devient vraiment dur pour moi.
Vient alors l'heure du choix. Je peux encore tenir à ce rythme quelques minutes, mais si je persiste, je risque de péter littéralement... et je sais que la longue partie dans la plaine du forez va être très pénible.
Je décide alors d'opter pour la prudence. Je quitte le peloton, on en est alors qu'à même pas une heure de course et me voilà seul.
Car derrière, il y en a partout... je roule alors plus peinard le temps que des gars me rejoignent et de former un groupe.
C'est chose faite à Chazelle s/lavieu. On est 6 et un gars de Vichy prend la direction des opérations. Il ne réclame aucun relais... et nous mène dans un fauteuil.
A Verrière, alors que le circuit est dans sa partie "monte et descend" un groupe nous rattrape. On est une bonne quinzaine, et le gars de Vichy reste toujours en tête. Même si on tente un relais, il repasse immédiatement devant !
Verrière en Forez
On arrive à Chalmazel, et nous attaquons un des gros morceaux du circuit, le col de la Croix Ladret. A force de m'être abrité, je découvre que je suis plutôt bien. Dans le col, j'ai de très bonnes sensations, et en regardant autour de moi, je vois que ça grimace pas mal...

Les monts du Forez et le point culminant : Pierre du Haute (1634 m)
Arrivée au sommet, on bascule rapidement, encore une petite bosse puis c'est la descente très dangereuse, sans signalisation particulière sur Culvé.
C'est au tour d'un des grands moments de la cyclo : la côte des Junchuns. Une vacherie avec des passages à plus de 10 %.
Ma forme est grandiose, et mon moral très haut... mais on n'est même pas à mi-course, pas d'affolement !
Petite descente, puis col de la Pelletière. Jamais bien dur mais avec le vent de face, je perçois les premiers signes de fatigue. Il reste encore du chemin et le moral baisse d'un cran.
Enfin arrive la plaine. Nous sommes maintenant un groupe de 16 exactement. Et quand il y a du vent, 16 c'est trop...
Pourquoi ?
Parce que'6 ou 7, face au vent, tout le monde est obligé de participer, ou sinon gare aux engueulades... mais à 16 il y en a un qui passe, un autre, puis un qui ne passe pas, mais qui reste dans la roue du premier... bref c'est le bordel !
Et c'était le cas dans mon peloton. Alors ça s'énerve, chacun se plaint, mais personne ne prend vraiment les choses en main...
Alors y'en a qui tentent un demarrage... en vain face au vent, pas d'entente non plus pour partir à 2 ou 3... Bref, petit à petit, on se résigne tous à rouler en cyclotouriste... chacun perdant un temps fou... mais que faire ???

La plaine du forez
Moi, je reste "au chaud". Pourtant très généreux dans l'effort en temps normal, là je ne suis pas fou !!!
Je m'alimente, m'étire... j'attends de nouveau la bosse.
Bosse qui arrive enfin après une heure de galère.
Le retour de la montagne, et au loin la plaine du Forez
Dès le pied, les nerfs lâchent pour tout le monde... on se croirait dans une course de côte départ groupé. Démarrages, contres, attaques ! la course reprend.
On est sur mes routes d'entraînement, je connais la bosse par coeur. Je résiste, attends que l'orage passe... la bosse est longue et l'arrivée lointaine.
Le peloton reste compacte, on a du mal à faire la sélection.
La côte de Périgneux arrive, je suis en 2 eme position car je sais que le virage au pied est dangereux, et que dès l'entame de la bosse ça peut partir fort... Et ça part fort ! un autre gars de la région attaque et je profite de l'aspiration.
Derrière ça revient au terme d'un effort soutenu.
Au sommet, le groupe a maigris un peu, on est 10.
Reste le dernier coup de cul sur la Gare de Perigneux... là encore le fait d'être du coin avantage énormément. une grosse descente précède le coup de cul de 500 ou 700 m. Avec l'élan, on fait déjà 1/3 sur la plaque et on prend de l'avance sur les autres qui n'avaient bien sur pas prémédité...
C'est chose faite. Maintenant c'est sur, je resterai avec le groupe jusqu'à l'arrivée.
Mais c'était sans compter sur les crampes... et dans les 6 derniers km, plats, avec le vent dans le dos, il n'y a pas une partie de mes jambes qui est épargnée : cuisse devant et derrière, mollet... et même pied !!! les crampes ne se déclenchent pas, mais je suis sur le fil du rasoir !
Moi qui me vante de n'avoir jamais de crampes...
Ce que j'ai fait : j'ai suivi les conseils d'un gars du club : Christophe Collard (qui finit 7 ou 8 eme selon les classements...) : Mouline comme un taré !
J'ai suivi son conseil et je suis arrivée sans bobo, au bord de la crampe générale !!!
Voilà ma course est terminée.
Bilan sportif :

5 h 32, 38 ème.
Une première demi-heure violente,puis après plus calme (souvent à 90 % tout de même), et un dernier quart de nouveau violent.
Avec les 1000 bosses, c'est ma seconde cyclo, et ma seconde ou je ne me donne pas tout le parcours à mon max...
La première fois c'était la prudence sous la pluie, et là, c'était la prudence face au vent. Mais que serait il arrivée si j'avais continué à bloc dans le premier tiers de la course ? N'aurais je pas craqué dans la plaine et fini à l'agonie dans la dernière partie en montagne ?
L'avantage est que finalement je n'arrive pas fatigué (sauf musculairement avec les débuts de crampes). Mais je ne me sent pas épuisé. Et c'est une bonne chose en attendant la Sisteronne 1 et 2 le week-end prochain.
Pour ce qui est de l'organisation et de mon évaluation, je vais refaire mon article et donner mes nouvelles impressions sur cette cyclo d'ici peu. Mais je peux dire que ce qu'on pouvait excuser en pretextant la jeunesse d'une épreuve n'est plus d'actualité, et j'ai été un peu décu...
Après mon aventure à la Tour Madeloc (voir Tour Madeloc, côte Vermeille... et Tramontane ! ) j'avais rendez vous avec les rafales en ce matin du 17 mai.
Dès le petit matin, en allant chercher mon frangin, je voyais les arbres bouger, et je commençais à me dire que la journée pouvait devenir une belle galère...
En 2007, le vent du sud nous avait fait énormément souffrir, et j'en garde un très mauvais souvenir. Car sur le parcours des Coeurs du Forez, on passe 35 km dans la plaine du même nom, direction le sud, donc avec le vent de face.
Et je commence à croire que nous allons revivre une aventure similaire.


Bref, Encore motivé, je rejoins le départ. Je devine seb du blog planete chartreuse cyclosport link, placé sur la ligne, en tenue écocyclo. Mais il a l'air concentré et je me dis que je le saluerai à l'arrivée... je ne l'ai plus vu...
Plus vu car dès le "top", hormis les 2 km neutralisés, le rythme fut infernal.
Dès la première bosse, soit au bout de 5 min de course, des attaques ou accélérations brutales me mettent directement dans l'ultra-rouge !
Je m'accroche, mais je prends une sacrée claque.
On arrive à Boisset, je suis toujours dans le groupe 1, mais les ténors ont l'air très nerveux, contrairement aux autres années ou l'allure est certes rapide, mais plus régulière.
On quitte ensuite Margerie, et avec le vent de face, de nombreuses bordures se forment. Ça devient vraiment dur pour moi.
Vient alors l'heure du choix. Je peux encore tenir à ce rythme quelques minutes, mais si je persiste, je risque de péter littéralement... et je sais que la longue partie dans la plaine du forez va être très pénible.
Je décide alors d'opter pour la prudence. Je quitte le peloton, on en est alors qu'à même pas une heure de course et me voilà seul.
Car derrière, il y en a partout... je roule alors plus peinard le temps que des gars me rejoignent et de former un groupe.
C'est chose faite à Chazelle s/lavieu. On est 6 et un gars de Vichy prend la direction des opérations. Il ne réclame aucun relais... et nous mène dans un fauteuil.
A Verrière, alors que le circuit est dans sa partie "monte et descend" un groupe nous rattrape. On est une bonne quinzaine, et le gars de Vichy reste toujours en tête. Même si on tente un relais, il repasse immédiatement devant !

On arrive à Chalmazel, et nous attaquons un des gros morceaux du circuit, le col de la Croix Ladret. A force de m'être abrité, je découvre que je suis plutôt bien. Dans le col, j'ai de très bonnes sensations, et en regardant autour de moi, je vois que ça grimace pas mal...

Les monts du Forez et le point culminant : Pierre du Haute (1634 m)
Arrivée au sommet, on bascule rapidement, encore une petite bosse puis c'est la descente très dangereuse, sans signalisation particulière sur Culvé.
C'est au tour d'un des grands moments de la cyclo : la côte des Junchuns. Une vacherie avec des passages à plus de 10 %.
Ma forme est grandiose, et mon moral très haut... mais on n'est même pas à mi-course, pas d'affolement !
Petite descente, puis col de la Pelletière. Jamais bien dur mais avec le vent de face, je perçois les premiers signes de fatigue. Il reste encore du chemin et le moral baisse d'un cran.
Enfin arrive la plaine. Nous sommes maintenant un groupe de 16 exactement. Et quand il y a du vent, 16 c'est trop...
Pourquoi ?
Parce que'6 ou 7, face au vent, tout le monde est obligé de participer, ou sinon gare aux engueulades... mais à 16 il y en a un qui passe, un autre, puis un qui ne passe pas, mais qui reste dans la roue du premier... bref c'est le bordel !
Et c'était le cas dans mon peloton. Alors ça s'énerve, chacun se plaint, mais personne ne prend vraiment les choses en main...
Alors y'en a qui tentent un demarrage... en vain face au vent, pas d'entente non plus pour partir à 2 ou 3... Bref, petit à petit, on se résigne tous à rouler en cyclotouriste... chacun perdant un temps fou... mais que faire ???

La plaine du forez
Moi, je reste "au chaud". Pourtant très généreux dans l'effort en temps normal, là je ne suis pas fou !!!
Je m'alimente, m'étire... j'attends de nouveau la bosse.
Bosse qui arrive enfin après une heure de galère.

Dès le pied, les nerfs lâchent pour tout le monde... on se croirait dans une course de côte départ groupé. Démarrages, contres, attaques ! la course reprend.
On est sur mes routes d'entraînement, je connais la bosse par coeur. Je résiste, attends que l'orage passe... la bosse est longue et l'arrivée lointaine.
Le peloton reste compacte, on a du mal à faire la sélection.
La côte de Périgneux arrive, je suis en 2 eme position car je sais que le virage au pied est dangereux, et que dès l'entame de la bosse ça peut partir fort... Et ça part fort ! un autre gars de la région attaque et je profite de l'aspiration.
Derrière ça revient au terme d'un effort soutenu.
Au sommet, le groupe a maigris un peu, on est 10.
Reste le dernier coup de cul sur la Gare de Perigneux... là encore le fait d'être du coin avantage énormément. une grosse descente précède le coup de cul de 500 ou 700 m. Avec l'élan, on fait déjà 1/3 sur la plaque et on prend de l'avance sur les autres qui n'avaient bien sur pas prémédité...
C'est chose faite. Maintenant c'est sur, je resterai avec le groupe jusqu'à l'arrivée.
Mais c'était sans compter sur les crampes... et dans les 6 derniers km, plats, avec le vent dans le dos, il n'y a pas une partie de mes jambes qui est épargnée : cuisse devant et derrière, mollet... et même pied !!! les crampes ne se déclenchent pas, mais je suis sur le fil du rasoir !
Moi qui me vante de n'avoir jamais de crampes...
Ce que j'ai fait : j'ai suivi les conseils d'un gars du club : Christophe Collard (qui finit 7 ou 8 eme selon les classements...) : Mouline comme un taré !
J'ai suivi son conseil et je suis arrivée sans bobo, au bord de la crampe générale !!!
Voilà ma course est terminée.
Bilan sportif :

5 h 32, 38 ème.
Une première demi-heure violente,puis après plus calme (souvent à 90 % tout de même), et un dernier quart de nouveau violent.
Avec les 1000 bosses, c'est ma seconde cyclo, et ma seconde ou je ne me donne pas tout le parcours à mon max...
La première fois c'était la prudence sous la pluie, et là, c'était la prudence face au vent. Mais que serait il arrivée si j'avais continué à bloc dans le premier tiers de la course ? N'aurais je pas craqué dans la plaine et fini à l'agonie dans la dernière partie en montagne ?
L'avantage est que finalement je n'arrive pas fatigué (sauf musculairement avec les débuts de crampes). Mais je ne me sent pas épuisé. Et c'est une bonne chose en attendant la Sisteronne 1 et 2 le week-end prochain.
Pour ce qui est de l'organisation et de mon évaluation, je vais refaire mon article et donner mes nouvelles impressions sur cette cyclo d'ici peu. Mais je peux dire que ce qu'on pouvait excuser en pretextant la jeunesse d'une épreuve n'est plus d'actualité, et j'ai été un peu décu...